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PHEDRE

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31 mai 2007

Gustav Klimt (1862-1918)

Gustav Klimt (14 juillet 1862 - 6 février 1918) est un peintre symboliste autrichien, et un des membres les plus en vue du mouvement Art nouveau de Vienne.

Deuxième enfant d'une famille de sept, Gustav Klimt est né à Baumgarten le 14 juillet 1862, à côté de Vienne, Autriche. Fils d'Ernest Klimt, orfèvre ciseleur, et Anna Finster, chanteuse lyrique, il suit les cours de la Kunstgewerbeschule de Vienne (École des arts décoratifs) dans les années 1876-1883, où il est l'élève de Ferdinand Laufberger. Klimt est aussi membre honoraire des universités de Munich et de Vienne.

En 1879, il débute sa carrière comme décorateur dans l'équipe de Hans Makart, avec son frère Ernst et Franz Matsch, jusqu'en 1891. Il réalise en particulier de nombreuses fresques dans un style néo-classique académique (comme pour le Burgtheater de Vienne) et la précision de ses portraits est renommée. Ses qualités artistiques sont reconnues officiellement, et il reçoit en 1888 la Croix d'or du mérite artistique de la part de l'empereur.

En 1892, à la mort de son frère, s'amorce la rupture avec l'académisme. Il échoue d'ailleurs à la nomination à la chaire de peinture d'histoire des Beaux-Arts.

À l'occasion de ses premières commandes personnelles (les pendentifs du grand escalier du Kunsthistorisches Museum), il se dégage des modèles académiques, inspiré par les estampes japonaises, et le symbolisme.

Avec notamment Josef Olbrich, Koloman Moser et Rudolph Bacher, il crée le 3 avril 1897

la Wiener Sezession

(la Sezession viennoise ou Sezessionstil), groupe d'artistes rompant avec l'académisme. Il fonde également un périodique, Ver Sacrum, reprenant l'activité de ce groupe.

Son œuvre maîtresse de cette époque est une série d'allégories peintes pour illustrer certaines matières de l'université de Vienne : la Philosophie, la Médecine et

la Jurisprudence. Ces

tableaux offusquent la critique, mais le premier est couronné de la médaille d'or de l'exposition universelle de Paris de 1900. Ces trois œuvres sont détruites par les nazis en 1945. 

En 1902, il peint une grande fresque en l'honneur de Ludwig van Beethoven pour la 14e exposition de

la Sécession. Cette

frise fait l'objet de nombreuses critiques, mais est appréciée par Auguste Rodin. En 1907, il rencontre le jeune peintre Egon Schiele qu'il va beaucoup influencer ; Klimt sera pour Schiele son modèle et son maître.

Devant les désaccords avec de nombreux artistes du groupe, il quitte

la 'Secession'

en 1905, accompagné par Koloman Moser, Carl Moll, Otto Wagner et d'autres. Il épure son style, évitant, à partir de 1909, l'or.

Célibataire endurci, il vit avec sa mère et ses sœurs. Il a cependant de nombreuses maîtresses, et quelques enfants.

Il décède le 6 février 1918 à Vienne d'une pneumonie et est enterré dans cette même ville au cimetière Hietzing.

Ses principaux travaux incluent les peintures, les fresques, les croquis et autres objets d'art, dont plusieurs sont exposés à la galerie Vienna Secession. La profusion des détails, la richesse des décors et de la coloration en sont caractéristiques, ainsi que la précision des portraits.

Klimt est connu pour son utilisation de l'or dans les peintures, qu'il découvre après avoir vu des mosaïques byzantines de Ravenne : voir le tableau de droite, Judith I, peint en 1901.

Klimt peint également quelques paysages, privilégiant une toile carrée (comme beaucoup d'artiste de la Sécession), avec une absence totale de personnages, ce qui donne une ambiance de particulière sérénité. Ces tableaux sont peints "sur le vif" et terminés en atelier.

Liens externes

(en) Web Museum Klimt page

(en) Le procès Bloch-Bauer

(fr) Un Œil sur l'Art : Judith I

(en) Art of Klimt - infos et toutes les peintures les plus importantes

(en) Iklimt.com

(fr) Klimt et les femmes à Vienne par Marie-Annick Sékaly, directrice du service culturel de Clio.

(en) Gustav Klimt dans Artcyclopedia

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31 mai 2007

Gustave Moreau (1826-1898)

Gustave Moreau (1826-1898) 

Peintre, graveur et dessinateur français, épris de mystique et de symbolisme, né à Paris le 6 avril 1826 et mort dans la même ville le 18 avril 1898.

Élu à l'Académie des Beaux-Arts en 1888, il est nommé professeur en 1892, et compte parmi ses élèves Adolphe Beaufrère, Henri Matisse, Albert Marquet et Georges Rouault. Il fait de nombreux voyages en Italie, à Rome, Florence, Milan, Pise, Sienne, Naples, Venise, passe des mois à copier les œuvres du Titien, de Léonard de Vinci et les fresques de Michel-Ange de

la Chapelle Sixtine. Il

emprunte beaucoup aux maîtres de la Renaissance et intègre également des motifs exotiques et orientaux. 

Grand dessinateur, Moreau possédait à la fin de sa vie de nombreux dessins, photographies, livres illustrés qui ont servi de base à son inspiration picturale.

Il lègue à la ville de Paris son atelier, situé dans un hôtel particulier du 14 rue de La Rochefoucauld (IXe), ainsi que l'ensemble des œuvres s'y trouvant (une part non négligeable de son œuvre appartient à des collections privées). Ce legs de près de 850 peintures ou cartons, 350 aquarelles, et plus de 13000 dessins et calques donnera naissance au musée Gustave Moreau qui fut officiellement ouvert au public le 13 janvier 1903.

En 1912, André Breton visite le musée et en ressort profondément bouleversé par les œuvres du peintre.

31 mai 2007

Stéphane Mallarmé (1842-1898)

Stéphane Mallarmé (1842-1898)

Auteur d'une œuvre poétique ambitieuse et rendue (souvent volontairement) obscure, Stéphane Mallarmé a été l'initiateur d'un renouveau de la poésie dont l'influence se mesure encore de nos jours auprès de poètes contemporains comme Yves Bonnefoy. À la fin du XIXe siècle, Mallarmé fait entrer la poésie dans l'ère de la modernité.

En lisant Hegel, Mallarmé a découvert que si « le Ciel est mort », le néant est un point de départ qui conduit au Beau et à l'Idéal. À cette philosophie devait correspondre une poétique nouvelle qui dise le pouvoir sacré du Verbe. Par le rythme, la syntaxe et le vocabulaire rare, Mallarmé crée une langue qui ressuscite « l'absente de tous bouquets ». Le poème devient un monde refermé sur lui-même dont le sens naît de

la résonance. Le

vers se fait couleur, musique, richesse de la sensation, « concours de tous les arts suscitant le miracle ». C'est avec Mallarmé que la « suggestion » devient le fondement de la poétique antiréaliste et fait du symbolisme un impressionnisme littéraire.

« La Poésie est l'expression, par le langage humain ramené à son rythme essentiel, du sens mystérieux des aspects de l'existence : elle doue ainsi d'authenticité notre séjour et constitue la seule tâche spirituelle. »

« (...) Qui parle autrement que tout le monde risque de ne pas plaire à tous ; mieux, de passer pour obscur aux yeux de beaucoup. (...) L'attrait de cette poésie tient à ce qu'elle est vécue comme un privilège spirituel : elle semble élever au plus haut degré de qualité, moyennant l'exclusion de la foule profane, cette pure joie de l'esprit que toute poésie promet. » (Selon Mallarmé, Paul Bénichou, Gallimard, 1995)

Il perd sa mère en 1848 et est confié à ses grands-parents. Mis en pension dès 1852, il se montra un élève médiocre, et fut renvoyé en 1855. Pensionnaire au lycée de Sens, il fut marqué par le décès de sa sœur Maria en 1855. À cette même époque, il composa ses premiers poèmes d'adolescence, recueillis dans Entre deux murs, textes encore fortement inspirés par Victor Hugo, Théodore de Banville ou encore Théophile Gautier. La découverte des Fleurs du mal de Charles Baudelaire en 1860 fut marquante et influença ses premières œuvres. Cette même année, Mallarmé entre dans la vie active en devenant surnuméraire à Sens, « premier pas dans l'abrutissement » selon lui. En 1862, quelques poèmes paraissent dans différentes revues. Il fait la connaissance d'une jeune gouvernante allemande à Sens, Maria Gerhard, née en 1835, et quitta son emploi pour s'installer à Londres avec elle, ayant l'intention de devenir professeur d'anglais.

Réformé du service militaire en 1863, Stéphane Mallarmé se marie à Londres avec Maria le 10 août et obtient en septembre son certificat d'aptitude à enseigner l'anglais. En septembre, il est nommé chargé de cours au lycée impérial de Tournon (Ardèche), où il se considère comme exilé. Il ne cesse durant cette période de composer ses poèmes, comme Les fleurs, Angoisse, «Las d'un amer repos...». Durant l'été 1864, Mallarmé fit la connaissance à Avignon des félibres, poètes de langue provençale : Théodore Aubanel, Joseph Roumanille et Frédéric Mistral, avec qui il entretint une correspondance. Sa fille Geneviève naît à Tournon le 19 novembre 1864.

L'année suivante, il compose L'Après-midi d'un faune, qu'il espère voir représenter au Théâtre-Français, mais qui fut refusée. Il se lie avec le milieu littéraire parisien, notamment avec Leconte de Lisle et José-Maria de Heredia.

L'année 1866 marqua un tournant pour Mallarmé, lors d'un séjour à Cannes chez son ami Eugène Lefébure où il fut l'objet d'une période de doute absolue qui dura jusqu'en 1869. Nommé professeur à Besançon, il débuta en novembre une correspondance avec Paul Verlaine. En 1867, nommé à Avignon, il commença la publication de ses poèmes en prose, il fit un séjour chez Frédéric Mistral à Maillane en 1868. Il débuta en 1869 l'écriture de Igitur, conte poétique et philosophique, laissé inachevé, qui marque la fin de sa période d'impuissance poétique débutée en 1866. En 1870, il se met en congé de l'éducation, et se réjouit de l'instauration de la République en septembre. Son fils Anatole naît le 16 juillet 1871 à Sens et, nommé à Paris au Lycée Fontanes, il s'installe rue de Moscou.

Mallarmé fait la rencontre d'un jeune poète en 1872, Arthur Rimbaud, puis, en 1873 du peintre Édouard Manet, qu'il soutint lors du refus des œuvres de celui-ci lors du Salon de 1874 et qui lui fait rencontrer Zola. Mallarmé publie

la revue La

dernière mode qui aura huit numéros et dont il fut le correcteur. Nouveau refus en juillet 1875 pour la publication de sa nouvelle version de L'après-midi d'un faune, qui parut tout de même l'année suivante, illustrée par Manet. Il préface la réédition du Vathek de William Beckford. Dès 1877, les réunions du mardi sont organisées chez Mallarmé. Il fait la rencontre de Victor Hugo en 1878 et publie en 1879 un ouvrage sur 

la mythologie Les

dieux antiques. Cette année est marquée par la mort de son fils Anatole, le 8 octobre 1879. En 1880, Mallarmé malade fait des séjours à Valvins, commune de Vulaines-sur-Seine, près de Fontainebleau.

En 1884, Paul Verlaine fait paraître le troisième article des poètes maudits consacré à Mallarmé, ouvrage qui parut en 1884, tout comme le livre de Joris-Karl Huysmans, À rebours, où le personnage principal, des Esseintes, voue une vive admiration aux poèmes de Mallarmé, ces deux ouvrages contribuèrent à la notoriété du poète. Stéphane Mallarmé est nommé au lycée Janson de Sailly. En 1885, Mallarmé évoque l'explication orphique de

la Terre. Son

premier poème sans ponctuation paraît en 1886, M'introduire dans ton histoire. La version définitive de L'Après-midi d'un faune est publiée en 1887. En 1888, sa traduction des poèmes d'Edgar Allan Poe paraît. De nouveau atteint de rhumatisme aigu en 1891, Mallarmé est en congé et obtient une réduction de son temps de travail. Il rencontre Oscar Wilde, Paul Valéry qui devint un invité fréquent des Mardis. En 1892, à la mort du frère d'Édouard Manet, Mallarmé devient tuteur de sa fille, Julie Manet, dont la mère est la peintre Berthe Morisot. C'est à cette époque que Claude Debussy débute la composition de sa pièce Prélude à l'après-midi d'un faune, qui fut présentée en 1894. Mallarmé obtient sa mise en retraite en novembre 1893, donne des conférences littéraires à Cambridge et Oxford en 1894. Mallarmé assiste aux obsèques de Paul Verlaine, décédé le 8 janvier 1896, il lui succède comme Prince des poètes.

En 1898, Mallarmé se range aux côtés d'Émile Zola qui publie dans le journal L'Aurore, le 13 janvier, son article J'accuse en faveur du Capitaine Alfred Dreyfus (cf. Affaire Dreyfus). Le 8 septembre 1898, Mallarmé est victime d'un spasme du larynx qui manque de l'étouffer. Il recommande dans une lettre à sa femme et à sa fille de détruire ses papiers et ses notes, déclarant : « Il n'y a pas là d'héritage littéraire... ». Le lendemain, victime du même malaise il meurt. Il est enterré auprès de son fils Anatole au cimetière de Samoreau.

Œuvres

L'Après-midi d'un faune, 1876 ;

Petite philologie, les mots anglais, 1878 ;

Les Dieux antiques, 1879 ;

Album de vers et de prose, 1887 ;

Pages, 1891 ;

Oxford, Cambridge, la musique et les lettres, 1895 ;

Divagations, 1897 ;

Poésies, 1899 (posthume) ;

Un coup de dés jamais n'abolira le hasard, 1914 ;

Vers de circonstance, 1920 (posthume) ;

Igitur, 1925 (posthume) ;

Contes indiens, 1927 (posthume).

Brise marine,

31 mai 2007

Charles baudelaire

Charles Baudelaire (1821-1867) (avec Les Fleurs du mal), 

Baudelaire se vit reprocher son écriture et le choix de ses sujets. Il ne fut compris que par quelques-uns de ses pairs. Dans Le Figaro du 5 juillet 1857, Gustave Bourdin réagit lors de la parution des Fleurs du mal : « Il y a des moments où l'on doute de l'état mental de M. Baudelaire, il y en a où l'on n'en doute plus ; — c'est, la plupart du temps, la répétition monotone et préméditée des mêmes choses, des mêmes pensées. L'odieux y côtoie l'ignoble ; le repoussant s'y allie à l'infect... ». Aujourd'hui reconnu comme un écrivain majeur de l'histoire de la poésie française, Baudelaire est devenu un classique. Barbey d'Aurevilly voyait en lui « un Dante d'une époque déchue ».

Au travers de son œuvre, Baudelaire a tenté de tisser et de démontrer les liens entre le mal et la beauté, la violence et la volupté (Une martyre). En parallèle de poèmes graves (Semper Ædem) ou scandaleux pour l'époque (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et errabunda) et l'envie d'ailleurs (L'Invitation au voyage).

En 1827, son père, Charles François Baudelaire (un prêtre « défroqué »), né en 1759 à La Neuville-au-Pont, en Champagne, meurt lorsqu'il a 6 ans. Cet homme lettré, épris des idéaux des Lumières, et amateur de peinture, peintre lui-même, lui laisse un héritage dont il n'aura jamais le total usufruit. Un an plus tard, sa mère se remarie avec le chef de bataillon Jacques Aupick. Le futur poète ne pardonnera jamais à sa mère ce remariage, et l'officier Aupick, devenu ambassadeur, incarne à ses yeux tout ce qui fait obstacle à ce qu'il aime : sa mère, la poésie, le rêve, et la vie sans contingences.

Renvoyé du lycée Louis-le-Grand pour une vétille en 1839, Baudelaire mène une vie en opposition aux valeurs bourgeoises incarnées par sa mère et son beau-père. Celui-ci, jugeant la vie de son beau-fils "scandaleuse", décide de l'envoyer en voyage vers les Indes, qu'il n'atteindra jamais.

De retour à Paris, il s'éprend de Jeanne Duval, jeune mulâtresse, avec laquelle il connaîtra les charmes et les amertumes de

la passion. Dandy

endetté, il est placé sous tutelle judiciaire, et connaît, dès 1842, une vie misérable. Il commence alors à composer plusieurs poèmes des Fleurs du mal. Critique d'art et journaliste, il défend en Delacroix le représentant du romantisme en peinture. En 1848, il participe aux barricades, mais souhaite surtout, dit-on, exhorter les insurgés à fusiller Aupick. Plus tard, il partage la haine de Gustave Flaubert et de Victor Hugo pour Napoléon III, mais sans s'engager outre mesure dans son œuvre (« L'Émeute, tempêtant vainement à ma vitre / Ne fera pas lever mon front de mon pupitre » - Paysage dans "Tableaux parisiens" du recueil Les Fleurs du mal)

Les Fleurs du mal paraissent en 1857 à 500 exemplaires, et, jusqu'à sa mort, Baudelaire ne cautionnera jamais cette version. Le recueil sera poursuivi en 1861 pour « offense à la morale religieuse » et « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ». Seul ce dernier chef d'inculpation condamnera Baudelaire à une forte amende de 300 francs, qui fut réduite à 50 francs, suite à une intervention de l'impératrice Eugénie. L'éditeur, Auguste Poulet-Malassis, s'acquitta pour sa part d'une amende de 100 francs, et dut retrancher six poèmes interdits par le procureur général Ernest Pinard (Les bijoux ; Le Léthé ; À celle qui est trop gaie ; Lesbos ; Femmes damnées [le premier poème] ; Les métamorphoses du vampire). Malgré la relative clémence des jurés, relativement au réquisitoire qui visait 11 poèmes, ce jugement toucha profondément le poète, qui réalisa, contraint et forcé, une nouvelle édition en 1861, enrichie de 32 poèmes. En 1866, l'auteur réussit à publier les six pièces condamnées, accompagnées de 16 nouvelles, à Bruxelles, c'est-à-dire hors de la juridiction française, sous le titre Les Épaves.

Le poète part alors pour la Belgique, et se fixe à Bruxelles, où il prépare un pamphlet contre ce pays, qui figure, à ses yeux, une caricature de la France bourgeoise. Il y rencontre Félicien Rops, qui illustre les Fleurs du mal. En 1866, lors d'une visite à l'église Saint-Loup de Namur, Baudelaire a une perte de connaissance, à la suite de laquelle il subit des troubles cérébraux, en particulier d'aphasie. Il meurt de la syphilis en 1867, sans avoir pu réaliser le projet d'une édition définitive, comme il la souhaitait, des "Fleurs du Mal", travail de toute une vie. Il est enterré au cimetière du Montparnasse (6ème division), dans la même tombe que son beau-père, le général Aupick, et que sa mère.

Le Spleen de Paris (autrement appelé "Les petits poèmes en prose") sera édité à titre posthume en (1868), dans une nouvelle édition remaniée par Asselineau et Théodore de Banville. À sa mort, son héritage littéraire est mis aux enchères. Michel Lévy (éditeur) l'acquiert pour 1750 francs. La troisième édition des "Fleurs du Mal" que préparait Baudelaire, accompagnée des 11 pièces intercalaires, a disparu avec lui.

Une première demande en révision du jugement de 1857 fut introduite en 1929 par Louis Barthou; cependant elle ne fut pas satisfaite, aucune procédure n'existant à l'époque pour ce cas. C'est par la loi du 25 septembre 1946 que fut institué un droit de révision en faveur des œuvres littéraires, exerçable par le Garde des Sceaux à la demande de la Société des Gens de Lettres. Celle-ci décida, l'année même, de demander ladite révision pour Les Fleurs du Mal, qui fut enfin rendu, le 31 mai 1949, par la Chambre criminelle de la Cour de cassation.

«Tout enfant, j'ai senti dans mon cœur deux sentiments contradictoires : l'horreur de la vie et l'extase de la vie.» (Mon cœur mis à nu)

Toutes les grandes œuvres romantiques témoignent de ce passage de l'horreur à l'extase et de l'extase à l'horreur. Ces impressions naissent chez Baudelaire du sentiment profond de la malédiction qui pèse sur la créature depuis la chute originelle. En ce sens les Fleurs du Mal appartiennent au Génie du christianisme.

Analysant ce qu'il appelait « le vague des passions » dans la préface de 1805 à cet ouvrage, Chateaubriand écrivait : « Le chrétien se regarde toujours comme un voyageur qui passe ici-bas dans une vallée de larmes, et qui ne se repose qu'au tombeau. » Pour Baudelaire, il ne s'agit ni de littérature, ni de notions plus ou moins abstraites, mais « du spectacle vivant de (sa) triste misère ». Comme la nature, l'homme est souillé par le péché originel et, à l'instar de René ou de Werther (Goethe), Baudelaire n'éprouve le plus souvent que le dégoût pour « la multitude vile » (Recueillement). Ce qui le frappe surtout, c'est l'égoïsme et la méchanceté des créatures humaines, leur paralysie spirituelle, et l'absence en elles du sens du beau comme du sens du bien. Le poème en prose La Corde s'inspirant d'un fait vrai, raconte comment une mère, indifférente pour son enfant qui vient de se pendre, s'empare de la corde fatale pour en faire un fructueux commerce.

Baudelaire devait en souffrir plus que tout autre : l'Albatros dénonce le plaisir que prend le « vulgaire » à faire le mal, et, singulièrement, à torturer le poète. Dans l'Art Romantique, Baudelaire remarque : « C'est un des privilèges prodigieux de l'Art que l'horrible, artistement exprimé, devienne beauté et que la douleur rythmée et cadencée remplisse l'esprit d'une joie calme. ». Des poèmes, comme Le Mauvais Moine, L'Ennemi, Le Guignon montrent cette aspiration à transformer la douleur en beauté. Avant Baudelaire, Vigny et Musset avaient également chanté

la douleur. Dans La

Nuit d'octobre, la muse enseignait à Musset ce qu'est la souffrance.

Comment Baudelaire aurait-il pu croire à la perfectibilité des civilisations ? Il n'a éprouvé que mépris pour le socialisme d'une part, pour le réalisme et le naturalisme d'autre part. Les sarcasmes à l'égard de ces théories se multiplient dans son œuvre. Comme Poe dont il fera les traductions, il considère « le Progrès, la grande idée moderne, comme une extase de gobe-mouches ». Pour en finir avec ce qu'il appelle « les hérésies » modernes, Baudelaire dénonce encore « l'hérésie de l'enseignement » : « La Poésie, pour peu qu'on veuille descendre en soi-même, interroger son âme, rappeler ses souvenirs d'enthousiasme, n'a d'autre but qu'elle-même. (…) Je dis que si le poète a poursuivi un but moral, il a diminué sa force poétique; et il n'est pas imprudent de parier que son œuvre sera mauvaise. » (article sur Théophile Gautier)

Le poète ne se révolte pas moins contre la condition humaine. Il dit son admiration pour les grandes créations sataniques du romantisme comme Melmoth (roman noir — gothique — de Charles Robert Maturin). Négation de la misère humaine, la poésie, à ses yeux, ne peut être que révolte. Celle-ci prend une forme plus moderne dans les Petits poèmes en prose et se fait humour noir.

Rejetant le réalisme et le positivisme dont il est contemporain, Baudelaire est héritier de « l'art pour l'art » du mouvement parnassien. Il sublime la sensibilité et cherche à atteindre la vérité essentielle, la vérité humaine de l'univers, ce qui le rapproche en termes philosophiques du platonisme. Il écrit ainsi en introduction à trois de ces poèmes dans le Salon de 1846 : « La première affaire d'un artiste est de substituer l'homme à la nature et de protester contre elle. Cette protestation ne se fait pas de parti pris, froidement, comme un code ou une rhétorique, elle est emportée et naïve, comme le vice, comme la passion, comme l'appétit. » Et il ajoute dans le Salon de 1859 : « L'artiste, le vrai artiste, le vrai poète, ne doit peindre que selon qu'il voit et qu'il sent. Il doit être réellement fidèle à sa propre nature. ». Baudelaire énonce ainsi la découverte fondamentale de la sensibilité moderne : « Le beau est toujours bizarre. Je ne veux pas dire qu'il soit volontairement, froidement bizarre, car dans ce cas il serait un monstre sorti des rails de

la vie. Je

dis qu'il contient toujours un peu de bizarrerie, de bizarrerie non voulue, inconsciente, et que c'est cette bizarrerie qui le fait être particulièrement le Beau. »

C'est pourquoi l'imagination est pour lui « la reine des facultés ». Au fait, elle substitue « une traduction légendaire de la vie extérieure » ; à l'action, le rêve. Cette conception de la poésie annonce celle de presque tous les poètes qui vont suivre. Cependant, Baudelaire n'a pas vécu son œuvre, « poète maudit », pour lui vie et poésie, restaient, dans une certaine mesure, séparés. Là où Baudelaire et Stéphane Mallarmé ne pensaient qu'œuvre d'art, les surréalistes, après Arthur Rimbaud, penseront œuvre de vie, et essayeront de lier action et écriture. Malgré cette divergence avec ses successeurs, il fut l'objet de vibrants hommages comme celui que lui rendit le jeune Rimbaud pour qui il fut un modèle : « Baudelaire est le premier voyant, roi des poètes, un vrai Dieu. » Il suffit de comparer ces quelques lignes de Baudelaire :

[…] qui n'a connu ces admirables heures, véritables fêtes du cerveau, où les sens plus attentifs perçoivent des sensations plus retentissantes, où le ciel d'un azur plus transparent s'enfonce dans un abîme plus infini, où les sons tintent musicalement, où les couleurs parlent, et où les parfums racontent des mondes d'idées ? Eh bien, la peinture de Delacroix me paraît la traduction de ces beaux jours de l'esprit. Elle est revêtue d'intensité et sa splendeur est privilégiée. Comme la nature perçue par des nerfs ultra-sensibles, elle révèle le surnaturalisme.

Réduire l'imagination à l'esclavage, quand bien même il y irait de ce qu'on appelle grossièrement le bonheur, c'est se dérober à tout ce qu'on trouve, au fond de soi, de justice suprême. La seule imagination me rend compte de ce qui peut être, et c'est assez pour lever un peu le terrible interdit ; assez aussi pour que je m'abandonne à elle sans crainte de me tromper.

Ainsi, le surnaturalisme comporte en germe certains aspects de l'œuvre de Lautréamont, de Rimbaud et du surréalisme même.

C'est à propos de la peinture d'Eugène Delacroix et de l'œuvre de Théophile Gautier que Baudelaire a usé de cette formule célèbre qui caractérise si justement son art : « Manier savamment une langue c'est pratiquer une espèce de sorcellerie évocatoire. C'est alors que la couleur parle, comme une voix profonde et vibrante, que les monuments se dressent et font saillie sur l'espace profond, que les animaux et les plantes, représentants du laid et du mal, articulent leur grimace non équivoque, que le parfum provoque la pensée et le souvenir correspondants, que la passion murmure ou rugit son langage éternellement semblable. »

Seul Gérard de Nerval, avant lui, avait créé une poésie qui ne fût pas littérature. Libérée du joug de la raison, la poésie peut désormais exprimer la sensation dans sa brutalité.

Déjà, dans ses meilleurs poèmes, Baudelaire, comme, Mallarmé et Maurice Maeterlinck, ne conserve du vers classique que sa musique, évitant par les césures irrégulières, les rejets, les enjambements le caractère par trop mécanique de l'alexandrin, et annonce ainsi les prémices du vers impair de Verlaine, les dissonances de Laforgue, qui aboutiront finalement à la création du vers libre. Sans le savoir, Baudelaire fonde ainsi les bases de ce que l'on appellera plus tard le symbolisme.

Inspiré par la lecture de Gaspard de la nuit d'Aloysius Bertrand qui, le premier, avait introduit le poème en prose en France, il compose Petits poèmes en prose et explique dans sa préface : « Quel est celui de nous qui n'a pas, dans ses jours d'ambition, rêvé le miracle d'une prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ? »

Extrait d’un poème rendant hommage à Jeanne Duval

Remords posthume. « Et le ver rongera ta peau comme un remords. »)

Principaux ouvrages 

Le Salon de 1845 (1845)

Le Salon de 1846 (1846)

La Fanfarlo (1847), nouvelle

Du vin et du haschisch (1851)

Fusées (1851)

L'Art romantique (1852)

Morale du Joujou (1853, réécrit en 1869)

Exposition universelle (1855)

Les Fleurs du mal (1857)

Poèmes du haschich (1858)

Le Salon de 1859 (1859)

Les Paradis artificiels (1860)

La Chevelure (1861)

Réflexions sur quelques-uns de mes contemporains (1861)

Richard Wagner et Tannhaüser à Paris (1861)

Petits poèmes en prose ou Le Spleen de Paris (1862)

Le Peintre de la vie moderne (1863)

L'œuvre et la vie d'Eugène Delacroix (1863)

Mon cœur mis à nu (1864)

Curiosités esthétiques (1868)

L'art romantique (1869)

Journaux intimes (1851-1862)

Il fut également parmi les premiers traducteurs en français d'Edgar Allan Poe (qu'il réunit dans plusieurs recueils, notamment les Histoires extraordinaires), qu'il contribua à faire connaître, malgré plusieurs erreurs de traduction et libertés plus ou moins graves. Devant ces erreurs, certains admirateurs de Baudelaire prétendent, non sans un certain illogisme, que ces traductions sont supérieures à l'original. Il serait cependant très réducteur et déplacé de limiter le travail de Baudelaire à ces remarques négatives : il a rendu célèbre un poète et un écrivain encore inconnu dans son pays natal et dans les régions anglophones. Il a véritablement créé un mouvement dont les influences furent nombreuses et profondes. Sa traduction, malgré des erreurs s'impose aujourd'hui encore par la qualité du style.

29 mai 2007

AKHAL TEKE

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Origine

Appelé aussi cheval Turkmène, c’est l’un des chevaux les plus impressionnants qui soit. Il est élevé depuis près de 3000 ans dans une oasis du désert de Turkménistan, une région au nord de l'Iran par la tribu des Tékés dans l'oasis d'Achakabad. Il a été sélectionné sur ses aptitudes à

la course. Bien

que les Turkmènes l’aient sûrement un jour croisé avec des chevaux arabes et persans, l’Akhal-teke a été préservé des influences étrangères grâce à l’isolement de sa terre natale. Dans le désert, les journées atrocement chaudes sont suivies de nuits très froides.

La race Akhal-Teke

est devenue mince et solide, adaptée à ces conditions très rudes. Cette conformation est compensée par des allures rapides, une très grande endurance et une robustesse illimitée due en grande partie au style de vie vigoureux qui lui été imposé pendant plusieurs siècles. Les méthodes traditionnelles de gestion des Turkmènes n’incluaient pas la mise à l’écurie. Les animaux étaient enveloppés dans du feutre, avec la tête qui dépassait et étaient gardés attachés à des piquets. Leur régime se composait de maigres rations de luzerne séchée, d’orge et d’un peu de graisse de mouton. Les poulains étaient sevrés très tôt et on organisait des courses de yearlings. De nos jours, les Akhal-Teke sont gardés selon des méthodes plus modernes, au pré la journée et à l’écurie

la nuit. On

ne les fait pas courir avant l’âge de 2 ou 3 ans, comme les pur-sang.

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Vifs et athlétiques, ils sont surtout utilisés pour le dressage et le saut d'obstacles. Ils servent aussi aux haras pour améliorer d’autres races de chevaux de course. Leur vigueur extraordinaire les rend parfaitement aptes à l’endurance ; ils sont en effet capables de parcourir de grandes distances sous des températures extrêmes avec de toutes petites rations.

L’un des plus grands parcours d’endurance eut lieu en 1935 : des Akhal-Teke ont été utilisés pour un voyage de Ashkabad à Moscou (à travers le désert du Karakoum), parcourant une distance de

4 152 km

en 84 jours.

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À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, la race faillit disparaître face à des races plus populaires comme le pur-sang anglais. Cependant quelques éleveurs disséminés dans le Proche-Orient permirent à la race de perdurer.

En 1930 fut créé le stud book de la race dont les sujets impurs (croisés avec le pur-sang anglais ou d'origine douteuse) furent retirés à partir de 1972.

Aujourd'hui la race est présente dans plusieurs pays, bien qu'elle reste relativement rare.

Description de la race

Taille  1,57-

1,60 m

- , parfois plus grand, jusqu'à 1,70.

Robe  Bai, isabelle, noir, alezan, gris, palomino, crème aux yeux bleu ("cremello"); les robes sauf noir et gris sont souvent avec un somptueux lustre doré ; le gris peut avoir teintes argents.

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Tête très fine, grands naseaux ouvert, grands yeux expressifs, longues oreilles magnifiquement sculptées ; encolure longue, droite et souvent fine, attachée haut sur les épaules ; épaules obliques avec un garrot saillant ; dos long et souvent faible, cage thoracique peu profonde, tendance à des reins faible par manque de muscles ; arrière-main étroite mais avec une croupe et de longues cuisses musclées ; antérieurs droits et forts avec de long avant-bras, longs postérieurs qui tendent à être coudés avec des jarrets clos ; pieds petits mais durs ; crins clairsemés ; peau fine.

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STANDARD

Morphologie

Longiligne.

Allures

Tête

Port haut.
Fine et longue.
Profil subconvexe ou rectiligne.

Encolure

Fine et longue.
Bien greffée.

Corps

Épaule oblique et forte.
Poitrail éclaté.
Poitrine étroite.
Dos long.
Ventre levretté.
Croupe légèrement avalée.
Queue attachée assez bas.

Membres

Musclés.
Fins et secs

Robes

Toutes robes en sachant que la dorée ne représente que 2 %.
Peau fine.

Taille

1,50 à

1,65 mètre

.

Poids

RUSTICITÉ

(résiste moins bien à l'humidité et au froid)

POLYVALENCE

Loisirs :

(CSO, CCE, promenade, randonnée)

Compétition :

(endurance, course, dressage)

TEMPÉRAMENT

Intelligent, ardent au travail. Difficile, caractère affirmé.

La générosité de ce cheval est dangereuse car il ne sait pas mesurer ses efforts et pourrait mourir à la tâche.

Ses qualités surprenantes n'ont pas manqué d'être exploitées en croisement avec différentes races: pur-sang anglais,trakehner, karabakh, trotteur Orlov, Morgan ... Aujourd'hui il n'existe guère plus de 3 000 Akhal - Tékés à travers le monde. Aussi est-il nécessaire de les protéger. Plusieurs pays s'y emploient, comme l'Allemagne qui en possède 300 et les utilisent en dressage, à l'attelage, à la chasse à courre. Aux Etats Unis, où elle est vouée au concours complet, la race a un stud book tenu à Staunton en Virginie. Elle a donné lieu à une grande vente en 1988 à Fort Collins dans le Colorado. La France est assez mal pourvue en chevaux de cette espèce. Elle peut cependant se prévaloir d'en posséder un excellent, le fameux Gendjim qui a été offert par Monsieur Niazov, président de la République de Turkménie, au président François Mitterrand et sur lequel veille l'écuyer bien connu Alexandre Gros.

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16 mars 2007

PUR SANG ARABE

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C'est le cheval mythique par excellence. Il est couramment considéré comme la plus ancienne race pure. Celles-ci remonteraient au cheval primitif domestiqué près de la Caspienne au IVème millénaire avant J.-C. Son élevage au Moyen-Orient et dans la péninsule arabique aux côtés des bédouins semi-nomades a permis sa sélection sur des critères de courses, de guerres et de rusticité. Les Arabes l'appellent Keheilan, ce qui signifie Pur-Sang. L'importance primordiale de sa place est attestée par les préceptes de Mahomet dans le Coran. La légende des al khamsa raconte que les Pur-Sang Arabes descendent des 5 juments du Prophète. Les croisades et les invasions arabes ont permis de faire découvrir ses exceptionnelles qualités. Depuis cette période, le Pur-Sang Arabe est utilisé comme un améliorateur pour de très nombreuses races.

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Les Pur-Sang Arabes de race pure possèdent une caractéristique physique particulière. En effet, ils ont 17 vertèbres dorsales, 5 lombaires au lieu des 18 et 6 habituelles.

Origines

Une chose est tout de même admise par tous : cette race est très ancienne, orientale et forgée par la rude vie en zones désertiques ou semi-désertiques. À partir du travail de sélection de la dynastie perse des Sassanides, les arabo-musulmanes créeront les chevaux arabes qui étonneront tant les premiers croisés par leur agilité.

Les premiers pur-sangs arabes arrivèrent en France au VIIIe siècle lors de la bataille de Poitiers. Quelques siècles plus tard, Napoléon Bonaparte œuvra pour promouvoir la race en lui permettant de se reproduire en race pure. Jusqu'alors, il n'était utilisé qu'en croisement.

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Au XVIIIe siècle, quelques étalons ont été importés et croisés avec des juments autochtones de Grande Bretagne. Les produits de ces croisements ont donné les pur-sangs anglais, chevaux les plus rapides du monde.

Trois étalons arabes sont particulièrement présents dans la race pur-sang anglais :

·       Byerley Turk, importé de Turquie dans les années 1700.

·       Darlei Arabian, né en 1705. Il rejoignit l’Angleterre.

·       Godolphin Arabian, né en 1724, fut offert à Louis XV par le Bey de Tunis.

Le pur-sang arabe a été utilisé à travers les âges pour affiner et améliorer de nombreuses races.

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Le désert

Ses caractéristiques ainsi que son homogénéité étaient déjà bien établies vers la fin du 1er millénaire, sous

la dynastie Abasside

des Califes de Bagdad. Le désert a forgé le cheval arabe. Presque mille ans de vie nomade en milieu hostile l'ont rendu endurant et sobre. Puis la vie aux côtés des bédouins l'a amené à parcourir de longues distances en peu de temps. Il y a gagné la vitesse et

la robustesse. Dans

le désert les dunes peuvent se succéder à perte de vue, sous une chaleur torride suivie de la nuit glaciale. Mais le désert est aussi constitué de plateaux caillouteux et de montagnes aux sommets enneigés. Ce milieu est aussi hostile que varié et le manque d’eau reste la plus grande préoccupation. Aussi, les chevaux qui y vivent doivent se contenter de peu, quelques touffes d’herbes ça et là, quelques dattes, les maigres pâturages trouvés au gré des chemins. Lorsqu'ils vivent avec les hommes, cette nourriture peut être complétée avec du lait de chamelle. Devenu domestique, le pur-sang arabe est souvent élevé par les femmes et les enfants lorsqu’il est poulain. A l’âge adulte, il vivra près de la tente, restant souvent sellé et entravé. Cette promiscuité le rend très proche de l’homme du désert.

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Contrairement à une opinion répandue, les guerriers du désert montaient souvent des juments, plus calmes et moins fougueuses que les entiers, trop prompts à donner l’alerte en hennissant. Dans le désert les nomades donnaient parfois de la viande séchée aux pur-sang arabes cela les aidait à garder de la force.

Caractéristiques

Ces chevaux sont rapides, maniables, courageux et résistants. Le pur-sang arabe a une peau très fine et se montre à l’occasion un peu chatouilleux ; pour le pansage, une étrille en caoutchouc est préférable au métal et le bouchon doit être passé en douceur sur les points sensibles : hanches, ventre, face interne des cuisses et tête.

Taille — 1,45 à

1,55 m

en moyenne.

Robe — Toutes les robes sont admises.

Morphologie — Il se distingue par un poil soyeux et la finesse de ses attaches, une encolure arquée, une tête particulièrement expressive. Sa poitrine est profonde et ouverte, son dos plutôt court et large, sa croupe est haute et généralement horizontale. L’attache de la queue, haute avec un port relevé sont caractéristiques de

la race. Ses

membres sont fins et solides, avec des jarrets longs et droits. La tête du pur-sang arabe est sèche : l’ossature est nettement marquée, les veines se devinent sous

la peau. Le

front large est surmonté de deux oreilles bien écartées et joliment dessinées. Son chanfrein court, souvent concave, s'achève par un nez fin aux naseaux très ouverts.

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Spécialités

Dans le monde des sports équestres, sa discipline de prédilection est l'endurance. Il est également très recherché pour ces aptitudes en équitation de loisir et de Trec. Enfin, il excelle dans les courses hippiques de galop.

STANDARD

Morphologie

Médioligne.

Allures

Étendues et rasantes.

Tête

Courte et carré avec une arête de chanfrein droite voire concave.
Naseaux mobiles et ouverts.
Yeux grands et écartés, très expressifs.
Front large et plat.

Encolure

Longue et légère.

Corps

Épaules moyennement obliques, fortement musclées.
Garrot saillant et musclé.
Poitrine profonde.
Dos et rein droits.
Croupe ferme et proche de l'horizontale du dos.
Queue attachée haut.

Membres

Articulations sèches.
Jambes puissantes.
Tendons secs et durs.
Jarrets larges et souples.
Paturons courts.
Sabots ronds et durs.

Robes

Généralement baie, grise ou alezane, voire noire ou isabelle.
Poils très fins.

Taille

1,40 à

1,60 mètre

avec une moyenne de

1,45 mètre

.

Poids

350 à

400 kg

.

Loisirs :

(dressage, CSO, attelage, promenade, randonnée)

Compétition :

(endurance, modèles et allures, course)

TEMPÉRAMENT

Familiarité, obéissant, intelligent, maniabilité.
Caractère affirmé des entiers, fort influx nerveux.

16 mars 2007

LE FRISON

Ses caractéristiques

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Morphologie hors du commun, à mi-chemin entre le cheval à sang froid et le cheval à sang chaud. Il possède des caractéristiques physiques et un tempérament proches du cheval de demi-trait ainsi que l’élégance et les allures des chevaux de races ibériques.

Le standard : La tête doit être noble, expressive et pas trop longue avec de petites oreilles mobiles dont les pointes se rapprochent. L’encolure est portée très haut, le dos est court et fort. Il doit posséder une épaule longue et profonde ainsi qu’une croupe légèrement oblique. Les membres sont secs, les sabots durs et les paturons couverts de poils. La queue et la crinière sont très fournies avec des crins légèrement ondulés.

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Le caractère du Frison Le Frison est un cheval au mental équilibré. Souvent joueur, gai, capricieux ou rusé, il a toujours de

la personnalité. D

’un naturel très affectueux, il recherche le contact pour qu’on s’occupe de lui. C’est un cheval très sensible dont l’intelligence est particulièrement développée.

Evolution de

la morphologie Au Moyen-Age

, le Frison était un cheval de bataille. Il lui fallait être suffisamment robuste pour supporter le poids d’un homme et de son armure, résistant à l’effort et maniable par son cavalier. Il est resté cheval de selle jusqu’à la fin du 18ème siècle, apprécié entre autre par les militaires. Ce n’était donc pas un cheval lourd comme on peut le croire. Au 19ème siècle, l'importation de chevaux de trait pour les besoins agricoles a délaissé la race, inadaptée aux travaux de labour. Les premières photographies que nous possédons du Frison révèlent un cheval massif destiné principalement à l’attelage. A présent le cheval n’est plus un animal utilitaire dans les pays industrialisés. L’équitation est devenue un loisir à part entière. Le Frison est toujours apprécié comme cheval d’attelage mais il est de plus en plus recherché comme cheval de selle. Mais il existe encore beaucoup de chevaux de type carrossier dont l’hérédité est marquée par le 19ème siècle qui ne conviennent pas vraiment au travail sous

la selle. Aussi

on comprend pourquoi la politique d’élevage est d’alléger peu à peu le modèle tout en gardant les caractéristiques séculaires de la race.

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Son histoire

Le cheval Frison est l'une des races équines les plus anciennes au monde, elle est restée quasiment pure durant toute son histoire. C'est la seule race indigène des Pays-Bas.

Ses origines En Europe, à l’époque glacière vivaient deux espèces de chevaux. L’un était de petite taille, l’equus Gmelini ou tarpan, l’autre était plus grand, l’equus robustus également nommé equus occidentalis ou grand cheval occidental. Il semblerait que le cheval frison descende de ce dernier.

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Son évolution

• Au Moyen Age, sa robe de couleur unique, sa longue crinière et ses allures particulièrement relevées le réservaient exclusivement aux seigneurs.

• Au 16ème et au 17ème siècle, le sang andalou est introduit dans la race frisonne par le biais des chevaux venus d’Espagne. L’empire de Charles Quint et des Habsbourg s’est étendu en effet jusqu’aux terres les plus au Nord de l’Europe. Il en a résulté un trot gracieux, une petite tête et un port d’encolure haut et altier. Le cheval frison était alors très utilisé pour la haute-école grâce à ses allures hautes et légères, supérieures à celles d’autres chevaux de cette époque.

• Au 18ème siècle, durant l’occupation de la Hollande par la France, la race et ses caractéristiques ont été protégées par des décrets des rois de France. Le frison est en effet apprécié par les officiers de l’armée française pour son trot rapide et élégant.

• Au 19ème siècle, les courses étaient des fêtes populaires en Hollande. Les chevaux étaient montés ou attelés à la voiture traditionnelle qu’est la chaise frisonne, petite voiture élégante à deux roues de style rococo. Néanmoins, les lois favorisant l’élevage du cheval frison disparurent vers 1865 et l’alourdissement du matériel agricole favorisera l’importation de races de traits lourds allemande et belge. Dix ans plus tard, des milliers de chevaux frisons furent exportés vers les pays baltes, scandinaves, le Pologne et

la Russie. Autour

de 1890, beaucoup d'étalons furent importés en Angleterre et influencèrent plusieurs races. Le Frison sera alors utilisé à des fins sportives, surtout comme trotteur de course (harddraver) sur de courtes distances de 300 et 600m. En 1895, il fut exporté vers les Etats-Unis et le Canada afin de répondre aux besoins de ces grands pays en énergie motrice ou encore dans les forces armées.

• Au début du 20ème siècle et plus précisément en 1910, le frison connut son premier déclin. En 1913, il ne restait qu’une centaine de juments et trois étalons. Grâce à l’association “Het Friesch Paard” (le cheval frison) créé par des passionnés, le nombre de chevaux commença à augmenter et le système de sélection des jeunes reproducteurs se mit en place. Les étalons Paulus et Prins, issus d’anciennes et bonnes lignées de sang devinrent les piliers du nouvel épanouissement de

la race. En

1954,

la reine Julianadevint

la protectrice de l’Association royale des éleveurs de frisons.

• C’est entre 1960 et 1970 que la race connut sa seconde crise et faillit cette fois disparaître. En effet, l’engouement du sport équestre et principalement le saut d’obstacle a eu pour cause l’introduction du pur-sang anglais dans toutes les races européennes au détriment des types traditionnels. Les paysans frisons, fiers et traditionalistes, continuèrent néanmoins à élever leurs chevaux en race pure en évitant tout croisement, même au risque de fortes consanguinités. Ils préférèrent se battre avec cet inconvénient plutôt que de risquer de perdre les caractéristiques séculaires de la race avec des croisements inopportuns. Ceci put se faire notamment grâce aux travaux de l’université d’Utrecht. De nombreuses épreuves de sélection aux exigences sévères ont été instituées et un plan d’élevage est établi pour assurer le maintien d’une souche d’élite de jeunes étalons comme base d’une descendance de haute qualité.

• Vers la fin des années 70, c’est avec l’essor de l’attelage que le frison connut une nouvelle popularité. On peut citer Tjseerd Velstra qui remporta le championnat national des Pays-Bas avec quatre frisons. Notons que ce sont les seuls chevaux habilités à tracter l’attelage de la famille royale des Pays-Bas.

• Actuellement, le frison regagne ses lettres de noblesse en tant que cheval de selle et de dressage et l’actuelle politique d’élevage tend vers l’affinement d’un modèle plus élancé, qui selon les éleveurs hollandais, le rapproche de celui d’origine, son alourdissement étant considéré comme une parenthèse dans l’histoire de

la race. A

l'aube du 21ème siècle, le Frison est désormais devenu un cheval de sport dans un certain nombre de pays.

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Ses aptitudes

Il ne s’agit pas d’un cheval complet mais il est tout de même polyvalent. Le Frison peut se distinguer dans certaines disciplines car il est robuste, élégant et bien dans sa tête.

Dressage Un cheval de dressage doit posséder trois bonnes allures. Il faut avant tout un bon galop, souple et équilibré avec une période de projection bien marquée. Le trot doit être élastique et bien cadencé, le pas étendu et ample. Les aptitudes du Frison en dressage sont certaines. Il n'est jamais lourd dans son déplacement et surprend par la souplesse de ses mouvements.

Le Frison, cheval baroque Les chevaux baroques regroupant les chevaux ibériques, le Lipizzan et le Frison sont naturellement prédisposés au dressage grâce à leurs allures relevées et à leur prestance. Ce sont des chevaux au caractère docile et coopératif, ils comprennent rapidement ce qu'on leur demande et ne l'oublient pas. Un cavalier habile peut facilement parvenir à des tours de dressage tels que la jambette, la révérence ou

la levade. Toutefois

, si l’on aborde plus sérieusement la question du dressage en se référant à la tradition classique proprement dite, on constate que les chevaux baroques sont peu présents en compétition. Il y a de multiples raisons à cela mais la principale est leur morphologie.

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Ses capacités en dressage

L’impulsion :

Entreprendre le dressage d’un Frison n’est pas chose facile car le problème de l’impulsion se pose véritablement or, chacun sait que le dressage ne prend sa source que dans et par l’impulsion. Cette race se situant à mi-chemin entre les chevaux à sang chaud et ceux à sang froid, cela explique que l’impulsion ne lui soit pas innée. Il faut la susciter puis l’entretenir pour pouvoir espérer dresser le cheval. Dans le travail à la longe, la chambrière doit être bien présente au début pour le solliciter. Dans le travail monté, le rôle des jambes est réellement prépondérant et un bon usage de la badine est indispensable pour accentuer les demandes si besoin est.

Le travail de mise en main est de ce fait assez inconfortable pour le cavalier. En effet, pour tendre le Frison, il faut le pousser franchement et régulièrement en avant, en veillant bien sûr à le garder dans l’équilibre. On comprend alors que la légèreté est toute relative dans cette phase élémentaire. Le Frison doit être mis véritablement en avant et encadré par

la main. Il

n’est pas concevable que le cavalier agisse par la force mais l’action des aides doit toutefois être intense et répétée pour prendre effet au début. C’est seulement après plusieurs semaines, voire plusieurs mois d’un tel travail que le Frison, sensibilisé, pourra se mouvoir sous des actions fines des aides : la légèreté apparaîtra alors.

Le rassembler :

La morphologie du Frison est propice au rassembler. Toutefois, il a généralement les jarrets droits, plutôt loin derrière et bien que l’engagement des postérieurs soit relativement important, l’abaissement des hanches pose problème. L’erreur de dressage la plus fréquemment rencontrée est le travail du cheval d’avant vers l’arrière et non d’arrière vers l’avant comme il se doit. On tente de rassembler et de ralentir le cheval en l’enfermant devant à l’aide d’un mors agissant sur les barres (type bride, pelham, espagnol…) tout en sollicitant plus ou moins bien les postérieurs. Il en résulte un cheval au dos creux, qui lève la croupe au galop et dont les allures restent figées. Pour rassembler véritablement le cheval, il faut d'abord l’étendre, grâce au travail en filet. Il doit apprendre à allonger son encolure et donc son rachis en avançant le bout du devant le plus possible et ceci en restant dans l’équilibre à l’intérieur de l’allure et durant les transitions montantes comme descendantes. Ce travail mérite toute son importance avec le Frison qui porte naturellement son encolure pratiquement à

la verticale. C

’est avec cette base qu’il pourra acquérir progressivement la puissance et la flexibilité de l’arrière-main. Plus tard, la qualité des changements de pieds dépendra directement du degré d’équilibre au galop et de l’engagement des hanches sous la masse.

Les allongements

Le Frison est avant tout un trotteur. Travaillé dans l’impulsion et la rectitude, il engage très fortement les postérieurs et le mouvement développé en ligne droite peut se révéler spectaculaire. On peut alors admirer des allongements au trot ainsi qu’au galop avec des planés à la fois hauts et longs.

Les pas de côté :

L’épaule en dedans est un exercice capital car il contribue à la souplesse de l’arrière-main et à l’engagement des postérieurs sous

la masse. On

peut en user et même en abuser avec le Frison qui a naturellement du mal à mobiliser ses hanches. Comme pour tous les chevaux plutôt massifs, les croisements des membres sont peu développés et l’amplitude des appuyers s’en trouve assez limitée. Toutefois, il a peu tendance à se traverser ce qui représente un atout pour garder la rectitude dans tout le travail.

Les airs relevés :

S’il est qualifié de cheval baroque, c’est entre autres parce que ses allures sont particulièrement relevées. Son trot peu devenir passager en quelques foulées avec un surcroît d’excitation. Aussi, par un travail bien mené de plusieurs années, il pourra développer avec aisance un passage et un piaffer à la fois contrôlés et expressifs.

Enfin, le Frison n’est certainement pas le meilleur cheval de dressage qui soit mais il est l’un des plus beaux. Il faut être suffisamment épris de cette race pour surmonter les difficultés qu’elle présente en dressage classique et parvenir un jour à un résultat concluant : Le Frison dressé est l’expression même de la puissance et de l’élégance du Cheval.

Attelage
Le Frison est sans aucun doute le cheval d’attelage le plus élégant qui soit. Aussi, il possède toutes les qualités requises pour être un bon cheval d’attelage et c’est certainement la discipline pour laquelle il est le plus adapté.

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Extérieur

Le Frison est à l’aise en extérieur, c’est un cheval porteur et résistant à l’effort. Sa rusticité lui permet de s’adapter facilement à toutes les conditions de vie mais attention aux coups de chaleur en été car sa robe noire attire les rayons du soleil.

Randonnée 

Le Frison peut se révéler un formidable compagnon de route. S’il s’agit de partir plusieurs jours en groupe et de bivouaquer, cela n’est pas envisageable avec un entier car on doit pouvoir laisser une certaine liberté à son cheval pendant le parcours mais aussi au moment des repos. Avec un entier, même le plus gentil qui soit, il faut éviter d’être trop proche des autres chevaux, ce qui n’est pas toujours possible dans certaines conditions. Un entier en randonnée est plutôt un handicap. En extérieur, on apprendra au Frison à porter fort et longuement. Il faudra également l’habituer aux véhicules dangereux, bruyants et brillants (camions et tracteurs, pétarades des cyclomoteurs), aux ponts et passages à niveau, à traverser un village et une rivière, à gué ou en nageant. Il est préférable de ne jamais partir seul à l'aventure en extérieur, même avec un cheval sûr. On peut profiter d'une ballade pour travailler le cheval comme on le ferait en manège.

La monte en amazone

Les amazones le choisissent, encore une fois, pour sa beauté et son élégance. La robe noire et les longs crins du Frison se marient admirablement avec une jupe retombante, un costume bien choisi et bien porté. Il est important toutefois de choisir un cheval dont le trot n’est pas inconfortable, ce qui est parfois le cas dans cette race.

L'obstacle
Il sait sauter et aime souvent cela comme tous les chevaux, toutefois la conformation du Frison ne correspond pas à celle d’un cheval de jumping. On peut aisément lui faire faire un petit parcours mais ceci sans chronomètre et avec des hauteurs de barres modestes.

Au travail

Aimer son cheval, c’est lui apporter tout ce dont il a besoin, à savoir nourriture et affection, mais c’est aussi lui donner les moyens de s’épanouir en passant du temps avec lui dans des moments de détente et de travail. Le travail, quel qu’il soit, permet au cheval de s’éveiller, de s’exprimer et finalement d’évoluer. Voici quelques pistes permettant de travailler le Frison d’une façon classique, bien qu’il ne soit pas tout-à-fait un cheval comme les autres…

Canaliser le jeune Frison et surmonter ses débordements

Le travail d’un jeune cheval pose très souvent le problème de

la concentration. Le Frison

est un cheval à la croissance tardive et sa jeunesse prend fin vers l’âge de six ans. D’un naturel joueur, il est très éveillé et sensible à tout ce qui se passe autour de lui. Dans le travail monté, le jeune Frison peut être parfois distrait et agité selon son humeur et son énergie. Le cavalier peut rendre son cheval plus attentif en variant le déroulement du travail dans une même séance mais également entre deux séances comme par exemple :

• Changer régulièrement de trajectoire et de figure.
• Ne pas faire une même figure toujours au même endroit de

la carrière.
• Faire

beaucoup de transitions entre les allures mais également dans une même allure.
• Ne pas demander ce à quoi le cheval s’attend, comme par exemple un départ au galop à droite tout de suite après avoir galopé à main gauche.
• Faire marcher le cheval rênes longues plusieurs fois dans la séance pour qu’il puisse se détendre et se responsabiliser.
• Travailler par courtes périodes mais en contrôlant tous les gestes et les tentatives de dispersion du cheval. Chaque foulée d’une allure doit être maîtrisée grâce à l’accord des aides.

Toutefois, il peut arriver que le jeune Frison s’excite à cause du vent, d’un bruit, de son énergie débordante, d’autres chevaux ou d’une agitation autour de lui. Les Frisons ont souvent le même genre de réactions et la même façon de bouger dans ces moments là : Ils peuvent faire un écart, un démarrage soudain au galop puis prendre la fuite à toute vitesse, des sauts de moutons et plus rarement des ruades. Même les bons cavaliers ne parviennent pas toujours à contenir l’excitation de leur cheval et à le calmer. Il s’agit alors de surmonter ces débordements et de les gérer le mieux possible pour éviter la chute :

• Ne jamais lâcher les rênes, ce qui laisserait le cheval totalement libre de ses mouvements.
• Ne pas serrer les jambes, ce qui reviendrait d’une part à faire accélérer le cheval dans son désordre et d’autre part à remonter les genoux, perdre les étriers puis l’équilibre.
• Ne pas tirer sur les deux rênes en même temps car cela permet au cheval de s’appuyer et de tirer encore plus de son côté pour mieux embarquer.
• Mettre le cheval sur un cercle pour éviter qu’il ne prenne de

la vitesse.
• Toujours

garder les épaules en arrière, les jambes bien descendues, en se mettant en équilibre sur les étriers si besoin est (dans le cas de la ruade).
• Ruser en faisant croire au Frison qu’on lui a demandé le démarrage au galop qu’il vient d’effectuer. Garder le galop sur un cercle de diamètre moyen et reprendre peu à peu le contrôle de l’allure.
• Reprendre le déroulement du travail comme si de rien n’était si le Frison n’a pas été excessif.

L'idéal est de parvenir à maîtriser l'énergie du cheval par le dressage. Celui-ci pourra alors pleinement se révéler, soumis et brillant à la fois.

fourchette de prix

- Un poulain de 6 mois avec de bons papiers est vendu entre 3000€ et 6000€ selon les lignées et les élevages.

- Un cheval de 3 ans, plein papier, mais sans prétention, se négocie entre 7500€ et 10 000€

- Au delà de 12 000€, les poulains proposés devront présenter de lignées intéressantes. Sauf exception, les pouliches avec de bonnes origines sont bien plus chères car elles sont destinées à l'élevage.

- Une jument Ster sans confirmation de lignée coûte environ 12 000€.

15 mars 2007

Le symbolisme 1880 ...

Définition 

Le symbolisme est un mouvement littéraire et artistique apparu en France et en Belgique vers 1880, en réaction au naturalisme et au mouvement parnassien.

Dans Un Manifeste littéraire, publié en 1886, Jean Moréas définit cette nouvelle manière : « Ennemie de « l'enseignement, la déclamation, la fausse sensibilité, la description objective », la poésie symbolique cherche : à vêtir l'Idée d'une forme sensible... » Les poètes symbolistes teintent leurs œuvres d'intentions métaphysiques, de mystère, voire de mysticisme. Le sujet a désormais de moins en moins d'importance, il n'est qu'un prétexte. Plusieurs artistes s'amusent à transposer une image concrète dans une réalité abstraite.

Définition du symbolisme dans un Mercure de France de 1891 : « L’œuvre d’art devra être premièrement idéiste, puisque son idéal unique sera l’expression de l’idée, deuxièmement symboliste puisqu’elle exprimera cette idée en forme, troisièmement synthétique puisqu’elle écrira ses formes, ses signes selon un mode de compréhension général, quatrièmement subjective puisque l’objet n’y sera jamais considéré en tant qu’objet mais en tant que signe perçu par le sujet, cinquièmement l’œuvre d’art devra être décorative. »

 

Thèmes 

L’attente,
Le thème funéraire,
L’endormissement, la princesse endormie, la nature endormie,
Les demi-tons, les demi-teintes,
Le silence, le mutisme.
La mélancolie,
Religion, Mystérieux, Incertain, Fascinant, Imprécis, Inconscient,
Correspondance, analogie entre les choses
Mythologie

 

Les poètes 

Charles Baudelaire (1821-1867)

·       Arthur Rimbaud

·       Paul Verlaine

Stéphane Mallarmé (1842-1898)

Jules Laforgue (1860-1887)

Maurice Maeterlinck (1862-1949)

Paul Valéry (1871-1945)

Villiers de L'Isle-Adam (1838-1889)

 

Les peintres 

Gustave Moreau (1826-1898)

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Gustav Klimt (1862-1918)

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Liens externes

(en) Web Museum Klimt page

(en) Le procès Bloch-Bauer

(fr) Un Œil sur l'Art : Judith I

(en) Art of Klimt - infos et toutes les peintures les plus importantes

(en) Iklimt.com

(fr) Klimt et les femmes à Vienne par Marie-Annick Sékaly, directrice du service culturel de Clio.

(en) Gustav Klimt dans Artcyclopedia

Gustav-Adolf Mossa (1883-1971)

Odilon Redon (1840-1916)

Fernand Khnopff (1858-1921)

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Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898)

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James Whistler (1834-1903)

Alphonse Osbert (1857-1939)

Arnold Böcklin (1827-1901)

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Ferdinand Hodler (1853-1918)

 

Membres du groupe symboliste des « Nabis »

Émile Bernard (1868-1941)

Pierre Bonnard (1867-1947)

Maurice Denis (1870-1943)

Ker-Xavier Roussel (1867-1944)

Paul Sérusier (1863-1927)

Félix Vallotton (1865-1925)

Édouard Vuillard (1868-1940)

 

Musique 

Claude Debussy (1862-1918)

Erik Satie (1866-1925)

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Malarm_

Baudelaire

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